Les premières traces de Black Rebel Motorcycle Club sont à chercher en 1995, quand Peter Hayes et Robert Turner, alors lycéens, font connaissance à San Francisco. Tous deux sont passionnés par les groupes britanniques du début des années 1990. Ils rejoignent cependant chacun d'autres groupes, tout en essayant de garder contact afin de monter leur propre groupe dès que possible. Il est à noter que Peter Hayes a un moment oeuvré en tant que guitariste au sein d'un des groupes les plus prolifiques de la scène underground américaine des années 90, The Brian Jonestown Massacre (dans l'album Give it Back).
C'est en 1998 qu'ils quittent leurs projets respectifs et qu'ils forment, avec le batteur Nick Jago originaire de Cornouailles, un groupe appelé The Elements. Leur premier concert a lieu dès novembre 1998, mais le groupe change peu après de nom en découvrant un homonyme et opte pour Black Rebel Motorcycle Club, en référence au film L'équipée sauvage (1953) : le Black Rebel Motorcycle Club est le gang de motards mené par le personnage de Marlon Brando.
En 1999, une démo 16 pistes est enregistrée et pressée à 500 exemplaires, tous vendus au cours des concerts. Le groupe déménage alors à Los Angeles et est remarqué par la station de radio KCRW ; mais l'enthousiasme qu'il provoque atteint rapidement le Vieux Continent, où la BBC Sheffield nomme leur démo "Enregistrement de la semaine". La démo tombe même entre les mains de Noel Gallagher (de Oasis pour les incultes), qui déclare alors au magazine MOJO que Black Rebel Motorcycle Club est son nouveau groupe préféré. De fait, le groupe bénéficie de l'engouement de la presse musicale autour du "renouveau du rock", mené par les Strokes ou les Kings Of Leon. Les propositions affluent, des majors comme des labels indépendants, mais c'est finalement sur Virgin Records qu'est signé Black Rebel Motorcycle Club, en mars 2000.
Après une courte tournée américaine aux côtés des Dandy Warhols, le groupe entre en studio et enregistre un premier album éponyme qui paraît en mars 2001. Les influences Shoegazer du groupe s'y mêlent à un son crasseux évoquant The Stooges ou The Gun Club. Les mélodies ne sont pas en reste, et Black Rebel Motorcycle Club accède directement au statut de révélation.
Deux ans plus tard, en septembre 2003, le groupe revient avec un album plus sombre et toujours aussi percutant, Take Them On, On Your Own, mais est remercié par Virgin Records huit mois plus tard. De plus, Nick Jago quitte le groupe à la fin de la tournée d'été 2004 pour cause de "conflits internes" (en fait des problèmes de drogues et d'alcool).
Il s'agissait heureusement d'une mauvaise passe provisoire, puisque dès 2005 le groupe signe sur le label Echo en Europe et sur RCA aux États-Unis et dans le reste du monde. Nick Jago, lui, réintègre Black Rebel Motorcycle Club au cours de l'enregistrement du troisième album, Howl, qui paraît en août. Howl marque une évolution dans le style du trio : les chansons sont ici plus acoustiques et influencées par l'americana, ce qui leur confère une tonalité presque country.
Discographie
Black Rebel Motocycle Club (avril 2001)
Take Them On, On Your Own (août 2003)
Howl (août 2005)
Baby 81 (mai 2007)